Epistémologie

Epistémologie

La quête de connaissances sur soi-même, sur autrui et le monde extérieur, amène à explorer les sources de la connaissance.
On aborde ainsi l’épistémologie incluant l’histoire de la connaissance en général et celle des sciences en particulier, c’est-à-dire l’histoire des paradigmes organisant et permettant cette connaissance qui est un déchiffrage du réel, une mise en sens de celui-ci via le langage notamment.

Autrement dit, avant de savoir ou d’apprendre quoi que ce soit, la question est de savoir comment l’humain parvient à connaitre le monde, sachant que contrairement à
un préjugé répandu, la réponse au pourquoi, c-à-d aux causes dernières des choses, n’appartient pas aux sciences mais aux croyances dont font partie les religions.

On découvre ainsi que les fondements des sciences s’articulent autour de 4 paradigmes regroupables entre eux : le réalisme/positivisme d’une part et l’instrumentalisme/constructivisme d’autre part.

On constate par ailleurs que les recherches scientifiques du 20eS et la révolution quantique en particulier, ont corroboré l’instrumentalisme/constructivisme en  révélant l’inclusion de l’observateur dans l’observation.

Autrement dit, conformément à la célèbre affirmation d’Einstein : c’est la théorie (de l’observateur, ndlr) qui décide de ce qu’on peut observer (i.e. de l’observé)

L’avènement de la physique quantique a ainsi bouleversé la tradition épistémologique d’Auguste Comte, c-à-d le postulat positiviste d’une objectivité indépendante de la conscience, ceci étant crucial dans le domaine des sciences car on ne peut plus arguer d’une dissociation entre le sujet et l’objet (observateur vs observé).

Concrètement, tout cela signifie que lorsqu’un sujet parle d’un objet extérieur à lui-même, il parle autant de lui-même que de cet objet, car il fait d’abord et avant tout état de ses propres savoirs ou théories à propos de cet objet.

Tout cela a des conséquences importantes, dont celle de permettre et de justifier la pluriréférentialité théorique en général, et la psychologie intégrative en particulier.
Autrement dit le fait que plusieurs théories peuvent habiter le même auteur ou interprète, une théorie scientifique n’étant au fond qu’une interprétation utile et efficace du réel, c-à-d permettant de le transformer.